L’ARTISTE PEINTRE ET LA POLITIQUE

Une tradition socialiste : trahison et unanimité sans paroles
La tradition socialiste française depuis Guy Mollet et ses successeurs : une politique de gauche qui s’aligne sur celle de la droite.

La politique étrangère

François Hollande cumule les tares de Guy Mollet à l’égard d’Israël et la veulerie de Louis XVI auquel il emprunte sa ressemblance. Guy Mollet s’était permis de fournir à Shimon Peres des informations pour la fabrication de la bombe atomique, contre l’avis des Etats-Unis, ce qui pour un temps long a déstabilisé le Moyen-Orient, reculant sine die les négociations avec les Palestiniens. Hollande quant à lui choisit de s’allier avec l’Arabie Saoudite plutôt qu’avec l’Iran, sans pouvoir légitimer sa position par une différence de statut démocratique et (non) religieux entre ces deux Etats, oubliant que l’Arabie Saoudite est un des bailleurs de Daech et se félicitant de ses ventes d’armes à ce pays.

En 1956 les Français votent pour la paix en Algérie

En 1956, alors que la France vote à gauche pour la paix en Algérie, Guy Mollet écarte Pierre Mendes France et fait voter par le parlement les pouvoirs spéciaux en Algérie, envoie le contingent, signe avec la Grande-Bretagne et Israël les accords secrets de Sèvres qui conduiront à l’intervention militaire en Egypte, provoquant les menaces conjuguées des Etats-Unis et de l’Union soviétique : Israël, la Grande-Bretagne et la France replieront armées et armements. En 2015 François Hollande est élu pour mener une politique de gauche ; en bon disciple de Guy Mollet il l’oubliera vite et s’engagera dans une politique de droite qui le mènera à la proclamation de l’état d’urgence. Ces pouvoirs d’exception sont sans doute davantage dirigés contre la réaction populaire à sa politique sociale, qui entretient l’inquiétude du peuple face aux attentats, oubliant que c’est la réalité quotidienne en Syrie, en Irak et dans d’autres pays où les populations meurent sous les bombes, dans des attentats ou noyés.

Impudeurs.

Pouvoirs d’exception allant sur le terrain de la droite pour assurer sa réélection : pour faire quoi ?

Au plan intérieur cette politique se fonde sur l’unanimité sans parole, comme après le 11 janvier, ou sur la chasse aux paroles libres et aux manifestations, comme après le 13 novembre. On chante l’unité nationale retrouvée et le soir même Hollande fait front commun avec Netanyahou à la synagogue de la rue des Victoires.
La banlieue absente de ce troupeau de bien-pensants affirme son refus d’un « deux poids deux mesures ». Difficile de quitter le terrain de ce qui est légitime pour rejoindre l’humiliant sérieux de cette parade qui finit par acclamer la police, oubliant la soirée du 21 octobre 1961 où des Algériens qui manifestaient furent noyés dans la Seine ou dans le Canal de l’Ourcq, et les 8 morts « bien Français » du métro Charonne. Et ce ne sont pas les rodomontades du premier-ministre Manuel Valls à la tribune de la Chambre des députés qui effaceront les faits et le poids pesant du racisme. Tolérance aux bougies, pratiques religieuses venues de Pologne avec Solidarnosc, et intolérance à la manifestation, place de la République, des écologistes voulant faire pression sur la COP21.

Politique d’humiliation.

Silence.

1983. Marche des Beurs de Marseille à Paris pour demander « l’intégration» « le même poids pour la même mesure» et qui les attend ? Harlem Désir et son costume trois pièces les cheveux rasés, digne légat de François Mitterrand, dans une main, un insigne Touche pas à mon pote et dans l’autre, une carte du parti socialiste. François Mitterrand reçoit 8 délégués à qui il propose une carte de séjour de dix ans et un concert à La Bastille : ils rentrent à Marseille la queue basse. A cette époque François Hollande et Ségolène Royal sont les poulains de François Mitterrand, la marche des Beurs n’est pas au centre de leurs préoccupations. On connaît la suite.

Les exécutions de François Mitterrand pendant la Guerre d’Algérie.

Sur son passé hasardeux et pour le moins curieux, beaucoup a été dit.
En 1956, il rejoint Guy Mollet qui le nomme Garde des sceaux dans son Gouvernement

Une exécution exemplaire à Alger dans la cour de la prison Barberousse, le 11 février 1957 : celle de Fernand Iveton, le seul européen exécuté pendant la guerre d’Algérie.

A la suite des manifestations du 11 septembre 1955, gare de Lyon, initiées par des étudiants communistes cherchant à empêcher le départ vers Marseille des trains de soldats du contingent rappelés, Iveton, militant communiste et anti colonialiste, est condamné pour tentative d’attentat : il avait posé deux bombes, dans l’usine où il travaillait, en s’assurant qu’elles exploseraient après le départ des ouvriers, et l’amateurisme de l’opération permit de les découvrir et de les désamorcer. Le Garde des Sceaux du gouvernement Guy Mollet, Mitterrand, pour frapper le parti communiste, signe la condamnation à mort de Fernand Iveton. De fait, le parti communiste reculera et Iveton est exécuté le 11 février 1957 dans la cour de la prison Barberousse à Alger. Laissons la parole au bourreau : « Je n’ai jamais gardé quoi que ce soit des suppliciés mais, pour Iveton, j’ai gardé ses lunettes. Je les ai encore.»
Mitterrand signera plus de cinquante exécutions.

Enfin Hollande réconcilie Bousquet, Mitterrand et Pétain dans son projet de loi sur la déchéance de la nationalité.